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Le vieux chnouk
31 mai 2006

Hommage à un grand homme

Bonjour;

Le frère Claude Beaudet, anciennement Claude-Albert, mariste, vient de mourir. Il avait 87 ans.
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Il a été beaucoup pour moi. Un modèle, un enseignant dévoué honnête, juste et compétent, en classe de versification, au juvénat de Lévis. À une certaine époque, il fut mon confident. Dans mon journal de cette époque, le 22 janvier 1958 j’avais écrit ceci :
Aujourd’hui, j’ai entendu beaucoup de réflexions sur les frères; et l’opinion générale était que le frère Claude-Albert était le plus équitable. Toujours dans mon journal, j’ai relu avec plaisir une anecdote le concernant. C’était la nuit du 26-27 décembre 1957. Nous étions une dizaine de juvénistes de Lévis (Germain Lebrun, Jean-Paul Tremblay, Michel Bergeron, Jacques et Gaétan Boivin, Jean-Marc Larouche et quelques autres) qui retournions au Lac St-Jean en train pour les vacances des Fêtes. Le frère Claude nous accompagnait. J’avais 16 ans. Après nous être amusé ferme, comme seuls de vrais cons d’ados peuvent le faire, le frère Claude nous a un peu calmé. Avec tact. Voici un extrait de mon journal: Vu que c’est pas mal calme, on en profite pour dire notre chapelet. C’est Germain qui le récite. Le frère Claude nous a passé une petite machine à vues avec des films d’Europe et du Canada. Puis nous jouons aux cartes. Le frère Claude est descendu du train avec moi à St-Félicien. Je ne sais trop pourquoi.

En 1964, après une première année d’enseignement à Chicoutimi, où j’avais adoré cela, bien encadré, avec un directeur compréhensif (Wilfrid Gauthier) et un responsable de la section classique en or, (le frère Couillard), qui m’a suivi avec beaucoup de doigté et de professionnalisme dans mes premiers pas de pédagogue, j’arrive à Alma, dans une tout autre dynamique. C’est le frère Eudore (j’aime mieux conserver son ancien nom, car il a changé depuis) qui était mon directeur et de communauté, et pour l’école. Je ne veux pas élaborer sur le sujet ici, mais disons que j’étais très près d’une dépression en automne. Je vivais dans un milieu empesé, rigide, constipé, bref, tout l’opposé de Chicoutimi. Et pour montrer quelle bonne influence le frère Claude avait laissé sur moi, c’est à lui que j’ai choisi de confier mes états d’âme. Il était rendu missionnaire au Cameroun. Je luis ai écrit une longue lettre pour me confier à lui et lui demander conseil.

Son service a lieu demain à Château-Richer. J’y serai sans faute. Je lui dois bien au moins ce petit geste.

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Commentaires
A
Étant chargé de rédiger une notice biographique sur le Frère Claude Beaudet, j'apprécie beaucoup les témoignages qui sont donnés sur le blogue d'Alain. Notre ami dom Claude était un homme quasi universel de par ses relations humaines.<br /> Alors, ne nous gênons pas de continuer à "bloguer". Et merci, à l'avance, de votre contribution. Félicitations et reconnaissance !<br /> <br /> Armand Morin, fms
F
Frère Claude Beaudet fut le premier Frère Mariste que j'ai eu l'honneur de connaître. Il était recruteur pour le Juvénat N.-D.-du-Lac de Desbiens.<br /> En mai ou juin 1950, il est venu parler de la vocation mariste dans notre classe de 9e année, au collège (dirigé par un laïc et pour garçons seulement)de St-Ambroise de Chicoutimi. Je l'ai rencontré personnellement après son entretien, et j'ai été frappé plus particulièremenrt par sa simplicité, son enthousiasme et ses convictions dans son engagement mariste à la suite de Jésus.<br /> Quelques semaines plus tard, un frère recruteur pour le juvénat des Frères du Sacré-Coeur de Rimouski est venu, à son tour, nous parler de vocation religieuse chez ses frères.<br /> Au cours des mois de juin, juillet ou août, je devais donc me décider et choisir le juvénat de mon choix...J'ai hésité jusqu'en août...avant de fixer mon choix sur le juvénat de Desbiens et pour les trois raisons suivantes (classées par ordre d'importance décroisant): 1- l'effet qu'avait produit chez moi le frère Claude et le désir qui me hantait de le revoir bientôt; 2- la distance...Rimouski c'est si loin par rapport à Desbiens...;3- enfin, les vacances...Au juvénat de Desbiens, on avait un mois de vacances, à partir du 26 juillet; à Rimouski, aucune vacance pour les juvénistes...<br /> Le 3 septembre 1950, je me présentais donc à Desbiens et le 2e frère mariste que j'ai rencontré fut ...le Frère Claude qui m'a présenté aux autres frères et aux juvénistes déjà arrivés.<br /> Pendant les années suivantes, mes rencontres avec rère Claude furent toujours des plus amicales, joyeuses et toujours trop courtes...<br /> Après mon départ de la communauté, mes rencontres avec lui ont continué à être très fréquentes, enrichissantes et intéressantes.<br /> Enfin, ce qui m'a sans doute le plus marqué chez le frère Claude, c'est sa fidélité dans l'amitié qui ne s'est jamais démentie. Mon nom était sans audun doute dans son fameux "carnet d'adresses". En effet, qui m'a téléphonné, il y a plusieurs années, pour m'annoncer le décès du frère Philippe Lambert? C'est frère Claude...Qui m'a annoncé par téléphone également le décès du frère Bernard Bauchard? Nul autre que frère Claude.<br /> <br /> Merci, frère Claude, pour votre amour et votre générosité indéfectibles à mon égard! Que Jésus et Marie vous le rendent au centuple!<br /> <br /> Fernand Tremblay
M
C'est le premier frère mariste que j'ai connu. Il était un homme de relations, de convictions, d'engagement, de confiance, de foi. Il avait bien des forces, mais j'écrirais qu'il était accueillant et surtout envers ceux dans le besoin. Une anecdote: Nous devions aller à Château-Richer à la maison provinciale du temps à partir de la ville de l’Ange-Gardien qui est tout près. Le seul véhicule disponible n’était qu’une Corvette avec aucune place à l’arrière et seulement 2 sièges qui étaient presque au niveau du sol. Alors, comment faire? Le chauffeur dit au F. Claude, « envoye… embarque ..embarque..! » moi j’étais comme passager et je vois encore le F. Claude s’exécuter avec une petite hésitation, du côté du chauffeur en laissant échapper un rire discret … à moitié assis entre les 2 bancs à moitié assis sur le chauffeur. Nous avons roulé sur la route sinueuse à une vitesse raisonnable et nous nous sommes rendus à bon port. Vous comprendrez mon étonnement et ma surprise du moment de voir que ce religieux pouvait s’adapter (rapidement) et se mettre au même niveau que nous les jeunes. Par la suite, j’ai rencontré d’autres frères et j’ai cheminé chez les maristes. Maintenant que je sais que le F. Claude est mort, j’ai moins peur de mourir. Il sera là si j’ai besoin de lui et m’accueillera encore comme il l’a toujours fait. Merci Claude pour ce que tu as été pour moi : un ami accueillant.
R
Frère Claude,<br /> <br /> Du plus lointain de mes souvenirs, je revois ce petit frère dynamique passer de classe en classe pour parler avec foi et amour de sa vocation de frère mariste. Il le faisait avec quelques notes de musique bien choisies pour la circonstance. <br /> <br /> Il ne fait pas de doute, pour moi, qu'il aura été, dans le choix de ma vocation au service de l'Église, l'un des premiers hommes de foi qui a croisé ma route. J'étais à ce moment en 6e année.<br /> <br /> Jamais dans la suite du temps, l'engagement de Frère Claude ne s'est fait absence. Son dévouement pour l'Église et sa communauté, sa présence en terre d'Afrique et la fin de sa vie auront toujours été l'hymne le plus parfait à la gloire de Dieu.<br /> <br /> Frère Claude, que la béatitude soit maintenant ton partage avec tous ces frères qui ont marqué ma vie de jeune et de jeunesse.<br /> <br /> Raymond-Marie Laprise, diacre
J
C'est avec beaucoup de respect pour ce confrère dont les mérites font honneur non seulement aux Maristes mais à toute l'Église du Québec que je veux apporter mon humble témoignage. Jadis, ce confrère est venu à quelques reprises dans notre famille, bien au fond de la campagne jeannoise... puis il a laissé la place à un autre «géant» chez les Maristes, soit le frère Louis Gédéon (frère Louis Ferland) comme recruteur. Cela fait déjà plus d'un demi siècle!!! Incroyable!!!<br /> <br /> Je comprends facilement que ceux qui l'ont connu personnellement, jamais ils ne l'oublieront! <br /> J'ai eu le privilège d'échanger avec lui, à Desbiens, lorsqu'il revenait de ces tournées missionnaires. Ce sont de bons souvenirs , et sans doute une motivation pour l'apostolat qui nous anime encore aujourd'hui...<br /> <br /> Je suis persuadé que présentement, dans l'au-delà, tous ses rêves d'apostolat sont largement comblés, car sa vie a été si bien remplie au service des petits et des plus pauvres partout où il est passé!!!<br /> <br /> Frère Claude: Bon séjour là où tu es , et à un de ces jours, mais ça ne presse pas!<br /> <br /> Jean-Marc Dussault
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