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Le vieux chnouk
17 mai 2006

Droits communs vs droits individuels?

Bonjour;

je m'excuse de ma longue absence. Parmi mes principales activités de cette quinzaine, il y a eu notre (avec mon épouse, évidemment) séjour chez notre fils à St-Arsène durant le week-end de la fête des mères, pour lui donner un petit coup de main dans ses travaux de rénovation intérieure pose_du_dernier__carton__sur_la_poutre et extérieure.plantation_du_cornouiller

Comme je m'intéresse beaucoup à la généalogie et à l'histoire de notre famille, je suis allé avec ma soeur à Repentigny, voir une des rares tantes qui me restent, pour numériser des photos et des documents. Pour comble de bonheur, cette vieille (87 ans) tante nous a très bien accueillis, s'est montrée d'une courtoisie et d'une gentillesse remarquables. Elle est encore extrêmement lucide, et sa mémoire est meilleure que la mienne. Bref, nous avons passé des moments merveilleux avec elle. tante_gemma

Aujourd'hui, je vais me faire le porte parole de M. Louis O'Neill, théologien et professeur émérite à l'Université Laval. Le quotidien Le Soelil d'aujourd'hui publie son dernier papier intitulé: «La majorité a-t-elle moins de droits?». À la suite de la lecture des passages qui suivent, vous comprendrer mieux pourquoi j'ai choisi ce texte. Même si j'ai des petits penchants de droite, à l'occasion, je ne peux faire autrement que de m'élever contre l'envahissement de plus en plus fort des droits individuels dans nos sociétés occidentales, qui bouledozent allègrement nos droits acquis de former une société harmonieuse et juste. Voici donc ces extraits:

«Pour faciliter la reconnaissance de droits individuels réels ou présumés, tel le port du kirpan à l'école, la Cour suprême du Canada a inventé le paradigme de l'accomodement raisonnable. Dans le même esprit, l'École de technologie supérieure de Montréal s'est sentie obligée de fournir un local de prière pour les étudiants musulmans. De son côté, la Commission des droits de la personne du Québec a décrété qu'on pouvait porter à l'école le voile islamique, pourtant un symbole de la servitude de la femme.

Ce qui m'irrite beaucoup dans cette histoire, c'est l'illogisme des décisions prises en faveur des minorités religieuses. En voulant être politiquement correct à tout prix, les décideurs se sont fourvoyés. En effet, la société québécoise a résussi a de défaire de l'emprise étouffante de l'Église, depuis la Révolution tranquille. Elle s'est guidée sur des principes laïques d'ouverture et de justice sociale, de plus en plus intégrés par les citoyens. C'est tant mieux. Mais alors, sur quels principes reposent maintenant ces décisions de permettre à des individus de se servir d'une croyance religieuse pour entraver et piétiner sans vergogne les droits de la majorité? Si l'on refuse de plus en plus aux représentants de l'Église catholique de faire de prosélytisme, pourquoi le permet-on aux gourous de l'islamisme?

Je vous invite à réagir à mes propos, si le coeur vous en dit.

Et voici qu'une commission scolaire de la région de Montréal vient d'invoquer le principe de l'accomodement raisonnable pour permettre, dans une école fréquentée par 2000 jeunes, qu'on dispense trois étudiantes musulmanes des cours de natation et qu'on leur réserve l'usage privé de la piscine pour un test d'évaluation, ce qui leur a permis d'échapper aux regards d'hommes présumés concupiscents. Et pour être assuré que la norme coranique soit bien respectée, on a masqué les fenêtres avec des tables! Ainsi va de l'avant le principe de l'accomodement raisonnable.

Ce principe ne semble pas valoir également pour tout le monde. Lors du débat sur le projet de loi 95, qui visait à dxpulser l'enseignement religieux de l'école, le législateur québécois a refusé d'accorder aux dizaines de milliers de parents qui en faisaient la demande le droit pour leurs enfants de recevoir un enseignement religieux chrétien. Pas question ici d'accomodement raisonnable. Rien de cette flexibilité qui aurait permis au sein d'une société pluraliste d'inscrire dans la réalité une dimension importante de la liberté religieuse. On a préféré la coupe à blanc selon le modèle cher à l'intégrisme laïque.

D'un côté, trois jeunes musulmanes qui ont droit à l'usage privé d'une piscine publique au nom de leur religion; de l'autre, des dizaines de milliers de parents chrétiens qui se voient dénier un droit reconnu et affirmé par la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948.

Bel exemple d'asymétrie! A-t-on moins de droits parce qu'on appartient à une majorité? A-t-on moins de droits parce qu'on est chrétien? L'avenir nous fournira peut-être une réponse à ces questions.»

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