Soyons précis

Bonjour;

À la faveur du branle-bas général qui a eu lieu à la Chambre des communes la semaine dernière ont été utilisées à satiété les expressions « vote de non confiance » et « motion de non confiance », qui sont, comme le rappelaient les blogueurs du journal La Presse jeudi dernier, des calques de non-confidence vote et de non-confidence motion.

Le vote de censure, appelé parfois vote de défiance, met en cause la responsabilité du gouvernement - la confiance que les députés lui accordent – et entraîne sa démission. La motion de censure, à l’origine du vote, est au même effet.

Les expressions vote de blâme et motion de blâme visent à condamner un acte du gouvernement, d’un ministre ou d’un député, mais elles constituent simplement une sanction morale, un avertissement; elles n’entraînent pas la démission du gouvernement ou de la personne visée.

Il est des cas où nous pouvons séparer l'ivraie du bon grain dès ici-bas. Retenons donc vote de censure en français, et laissons « vote de non-confiance » au côté obscur.

Il y a un peu plus de deux semaines, j'ai pu assister à une séance du Parlement de Québec en compagnie d'un groupe de retraités de l'enseignement. Depuis le temps que j'en rêvais. Enfin, me suis-je dit, dans toute ma naïveté, je vais être au coeur de l'action, là où se joue réellement le sort de la nation. Nos représentants vont se livrer à des échanges oratoires, certes hauts en couleur, mais étoffés, nuancés, de qualité et de haut niveau. Quelle amère déception! Nous étions tous unanimes. Comme enseignants, jamais nous n'avions vu de groupes d'élèves aussi indisciplinés. Le président de l'assemblée malgré tous ses efforts ne parvenait pas à mettre un peu d'ordre dans ce tohu-bohu. Aucune écoute, aucun respect. Seulement un grand besoin de riposter, de se défendre, de menacer et de ridiculiser les adversaires d'en face.  Et dire qu'on surnomme cette Assemblée, le salon de la race!